« Seul on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. » Proverbe Africain
Liées les unes aux autres, nous sommes dans la mouvance de nous laisser guider par l’Esprit de Pentecôte pour bâtir ensemble notre maison de Charité dans la cité de Phariyago, au Burkina Faso.
Nous sommes quatre sœurs affectées dans cette communauté : sœur Nathalie KAM intervenant au centre de santé et de promotion Social (CSPS) de Bondigui ; Sœur Delphine SOME donnant des cours d’Instruction Civique et Religieuse au lycée Saint Jean l’Evangéliste de Phariyago ; sœur Edith YAMEOGO enseignant les élèves du Cours Préparatoire à l’école primaire Saint Jean, et sœur Clémentine TAPSOBA, à Mater Christi pour la formation des Maitres et Maitresses de novices.
« Nous apprenons chaque jour à fleurir où nous avons été plantées car il n’y a pas mieux ailleurs ». Ainsi, afin de mieux profiter pleinement du temps présent, chaque matin nous puisons ensemble, dans la parole de Dieu, nos forces pour nous soutenir mutuellement. Sœurs entre nous, venues d’horizons différents, nous nous enrichissons à travers un partage simple de nos atouts et potentialités et dans notre recherche de la connaissance de l’autre afin de nous valoriser mutuellement. Nous vivons aussi dans un esprit de coresponsabilité, chacune essayant de prendre sa juste place en communauté, agrémentant ainsi notre fraternité du vivre ensemble. Consciente que notre mission est communautaire, avant d’être personnelle, nous nous soutenons mutuellement à travers les partages d’expériences. Plus nous nous découvrons en communauté, mieux nous semons la vie fraternelle et plus notre témoignage authentifie l’Evangile. En cela, la mission se vit avec aisance.
Que vivons-nous concrètement de beau et de merveilleux dans la mission ?
A l’école primaire, il est heureux de servir Dieu à travers les tout petits qui commencent leur première année. Il est merveilleux de voir des enfants qui ne connaissaient que leur langue maternelle, dire en français « Bonjour, ma sœur » ; plus beau encore : d’autres qui ne connaissaient pas de voyelles ni de consonnes lire et écrire « école, un père, une mère ». L’effectif n’étant pas élevé (17 élèves), la maitresse titulaire de la classe arrive à suivre minutieusement le travail de chacun.
Au lycée, sœur Delphine exprime sa joie sur les partages de connaissances entre éducateurs et élèves. Le cours ayant pour objectif principal d’inculquer « les valeurs morales, civiques et religieuses », sœur Delphine est heureuse de partager ses connaissances et ses acquis avec les élèves, pour une cohésion sociale entre eux ; et souvent la participation et l’implication des élèves au cours donnent, dans les classes, une bonne ambiance, et une ouverture d’esprit sur la culture et la religion de l’autre.
Quant au centre de santé et de promotion social, sœur Nathalie rencontre les patients venant de divers horizons, avec toutes sortes de maux variant selon les saisons. A travers ces malades, elle découvre les différents visages du Christ : quand ses patients recouvrent la santé, cela lui accorde la joie, la force et la persévérance pour poursuivre sa mission. Tous les soins sont prodigués dans des lieux simples et modestes. Certains patients, par le stress de leur état critique, se montrent agressifs… puis reviennent dire leur reconnaissance en offrant à « son soignant » des présents simples et modestes.
Au retour de ces différents lieux de mission nous prenons notre temps de détente en menant nos activités : le jardin, l’élevage de moutons et de poules. Les chiens attendent leur repas de midi en s’alignant du plus petit au plus grand à la porte de la cuisine. Les autres animaux se réunissent entre eux pour le repas communautaire. Dès que les moutons rentrent à la bergerie pour le repos de la nuit, les poules se rassemblent autour de leur mangeoire pour leur repas du soir.
Tout cela contribue à l’harmonie dans notre cité et nous rendons grâce à Dieu pour la force de son Esprit qui ne cesse de nous soutenir.
Les sœurs KAM Yelli Nathalie, YAMEOGO Kiswendsida Edith et SOME Malikum Delphine
Publié le 2 mai 2025
